Biboo bat des ailes

Mes chers amis, un message comme une bouteille à la mer… Eparpillés au quatre coins du monde ou restés au bercail jamais quitté, je suis loin de vous… Or l’amitié, ça s’entretient, je le sais ; j’y tiens. C'est ce que je tenterai de faire ici.Pour que quand je rentrerai, quand nous nous retrouverons tous, nous ne nous regardions pas un instant comme des étrangers, mais que nous ayons l’impression de nous être quitté la veille. Et de reprendre une conversation inachevée…

17 juillet 2006

L'auberge madrilène

Comme dirait l'autre 'squatter, ça va bien un moment, mais il faut savoir partir'. Et l'autre à raison.

J'ai donc suivi ce conseil et me suis mise, quelques jours après mon arrivée à chercher une chambre. J'ai commencé par relever les annonces affichées à l'Institut français, sur les conseils de mon hôte madrilène, mais après avoir visité quelques "chambres" chez des particuliers (l'utilisation de guillemets indique que l'appellation est généreuse, car il faudrait plutôt parler de placards sans fenêtre, de cellules monastiques bas de gamme et hors de prix, bref, de foutage de gueule généralisé), après ces déconvenues donc, et comme je commençais à comprendre que la-solitude-dans-un-pays-étranger-où-l'on-ne-connaît-personne-et-dont-on-ne-parle-pas-la-langue, c'est pas cool, je me suis tournée avidemment vers les offres de coloc', pratique très courante ici et dont les vieux airs d'Auberge espagnole n'étaient pas pour me déplaire. Et puis tout à été très vite. N'ayant qu'un critère de base, le wifi, j'ai commencé à visiter un appart' dans le quartier où je "squattais" initialement, sympa, sûr, commerçant, et prêt de mon boulot: un mec me reçoit, très friendly, la trentaine,des études de biologie, sur le point de commencer à enseigner; la chambre pas mal, mini of course, tout comme le reste de l'appart' mais bon. Je lui dis que je vais réfléchir, je savais pas trop quoi penser de lui et l'autre coloc était pas là, j'aurai aimé le voir d'abord. Le mec était très insistant, me baisse le prix, me vante son appart' pendant x plombes, se targue d'avoir des chaînes de télévision françaises, promet d'installer un ventilateur dans ma chambre, me dis qu'il va m'aider en español. Bon. Le lendemain, il me rappelle, me fait l'apologie de l'appart et du quartier au téléphone pendant 5 minutes sans me laisser placer un mot, un peu louche et surtout très GONFLANT: je laisse tomber.

Je continue à chercher dans le quartier, c'est-à-dire Diego de Leon, et visite le lendemain un appart sympa, grand, assez vétuste bien sûr mais la chambre est pas mal et le wifi aussi. Enfin, il est désert, et la proprio s'empresse de me dire que les autres locataires ne sont jamais là, travaillent tout le temps, dorment le jour, etc etc. Au lieu de me convaincre, ça me fait fuir: j'ai besoin de contacts humains moi!

Il me restait dans ma sélection une annonce prometteuse, en plein centre de Madrid, dans un grand appart' avec d'autres étudiants. Et la visite m'a convaincue: l'immeuble a beaucoup de charme, vétuste aussi mais j'aime beaucoup, les 3 autres, Jonathan, 23 ans, Christophe, 20 ans et Stéphanie, 30 ans, sont très sympas et de bonne compagnie, la chambre est petite mais pas mal, l'appart' est grand, et surtout à deux minutes de Puerta del Sol, le centre de Madrid, jeune, commerçant, avec tout plein de boîtes, de bars à tapas, de pubs, de magasins de fringues, de chaussures, de tout et de rien, des épiceries partout, le métro est à deux pas ainsi que le fameux grand magasin 'El corte Inglés' où l'on trouve tout et plus encore. Au moment de clore la visite, la sonette retentit: une japonaise d'origine allemande à l'espagnol parfait est sur le coup: mais ni une ni deux je me décide: 'Pues, me queda con la habitacion'. Le lendemain, je débarquais avec mon énorme valise, et, le temps d'investir ma chambre en la décorant avec photos et affiches, j'étais chez moi.

Petit tour du... locataire!
La habitación:

Quite simple as you can see, but nice... A critical: it's terribly hot in there!!! I can't even breath and forget about sleeping!













La cocina:

Un peu moins conviviale depuis qu'on en a enlevé un morceau pour en faire une douche (dixit les autres, car c'était avant mon arrivée), c'est un endroit apréciable et très fréquenté par les habitants de l'appart' qui viennent abreuver et s'y restaurer à toute heure.
J'ai réussi à attendre le surlendemain avant de m'atteler à son nettoyable (pas avant, histoire de ne pas choquer mes nouveaux roomates), autant dire qu'il a fallu de l'huile de coude, pour nettoyer les couches d'huile justement accumulée génération après génération. Il y a encore du boulot (s'il y a des prenneurs...)!



La famosa calle de la cruz donde vivo desde
hace, ahora, 5 dias :

Le quartier est génial, c'est le coeur même de Madrid, c'est à la fois populaire et branché (jamais sans mon style, lol), touristique et autochtonesque, bref, un parfait mix de ce qu'on peut souhaiter de mieux pour loger trois mois à Madrid... Well done Malo!

NB: Le petit panneau noir à gauche
est celui de "l'hostal Los Angeles":
one more sign Californian boy ;-)








Et enfin en exclusivité, la coloc' team!

De gauche à droite: Myself (I hope you guess!), Stéfanie, 30 ans, stagiaire à l'ambassade et ancienne monteuse de documentaires, Jonathan, 25 ans, sous contrat avec une boîte de pub sur le net et collègue parisien (mais qui nous a quitté il y a quelques jours pour habiter avec sa copine), et Christophe, 20 ans, Sup de Co à Rennes, en stage dans la finance.




Nul doute que d'autres ne vont pas tarder à nous rejoindre, il y a encore pas mal de chambres libres, espèrons que ce ne sera pas des français, car pour l'instant, cette auberge n'a d'espagnole que le nom!

4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Coucou ML!!!
Quelle bonne idée d'avoir créer ton blog, on pourra suivre au jour le jour le parcours de la ptite madrilène que tu es devenue! Sympa la présentation de ton auberge espagnole, je trouve les locaux super bien.
Hate d'avoir prochainement de tes nouvelles et de visionner plein de photos de toi là-bas!
PS : On fait pt-être pas aussi fort qu'a Madrid, mais aujourd'hui, mardi 18, c'est aussi le sauna chez nous(mon thermomètre indique 37°C à l'ombre!bouh!)

18 juillet, 2006 17:42  
Anonymous Anonyme said...

Comme d'ab tu t'es débrouillée avec classe et brio; j'espère que tu vas apprécier les joies de vivre dans une capitale (pour une fois...), je t'envie mais je pars vendredi pour Barcelona, je te raconterais !!! Profites vraiment, trois mois c'est court, c'est juste un peu plus long que la crise du CPE, rappelle toi...
Bizzz
Bert le basque

19 juillet, 2006 12:48  
Anonymous Anonyme said...

Magnifique Maestro! Fantastique Maestro! Fabuleux Maestro! C'est toujours avec son inimitable classe naturelle que Marie-Laure s'est cherchée un appart' sur Madrid. Après avoir fait fi de pauvres gens pauvres lui proposant des taudis pour location, elle s'est décidée à se rapprocher de personnes plus classes de toute évidence. Félicitations Maestro, ça a l'air d'être un bel appartement !!! Maintenant, il te faut prêcher la bonne parole dans le monde audiovisuel espagnol pour trois mois, impose ton style, tu vas tous les épater !!!
bizzz

19 juillet, 2006 13:41  
Anonymous Anonyme said...

Ma très chère Pétrouchka!
Me voilà de retour à Paris, comme tu le sait très certainement, et dès mon arrivée je me suis replongée dans la lecture de ta vie de madrilène. Je connais enfin les aboutissants de cette soirée cinéma dont tu m'avais parlé, je les trouve d'ailleurs plutôt drôles, à l'exception de cet acteur mystérieux d'un, dos, tres qui a échappé à ton regard distrait.lol.
bon je pense t'avoir au tel très rapidement, mais en attendant laisse moi de féliciter de ce blog très réussit, conciliant utilité et intérêt,grâce à l'écriture prosaÏque de ta plume.
bon gros biouxxx
jtm FORT

01 août, 2006 14:25  

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