Biboo bat des ailes

Mes chers amis, un message comme une bouteille à la mer… Eparpillés au quatre coins du monde ou restés au bercail jamais quitté, je suis loin de vous… Or l’amitié, ça s’entretient, je le sais ; j’y tiens. C'est ce que je tenterai de faire ici.Pour que quand je rentrerai, quand nous nous retrouverons tous, nous ne nous regardions pas un instant comme des étrangers, mais que nous ayons l’impression de nous être quitté la veille. Et de reprendre une conversation inachevée…

22 juin 2007

Impressions argentées...

7h02: retrouvailles




06 mai 2007

Elysons-les!

Mes chers amis, aujourd'hui une période intense et passionante s'achève et je dois dire que pour ma part, et quel que soit le résultat, elle va bien me manquer. Tout une nation qui s'interroge, qui débat (le tente en tout cas), qui s'interpelle, qui se mobilise et qui va voter, toute cette énergie mise au service de la démocratie, d'idéaux, et de projets d'avenir, y'a pas à dire mais c'est beau à voir. Bien sûr si j'ai l'air de brosser un tableau très "démocratiquement correct" de notre cher pays, je n'oublie pas pour autant que beaucoup de français se sont sentis exclus et mal représentés par ces douze cinglés qui nous ont dragués pendant des mois en nous gavant de promesses et de déclarations enphasées. Et puis, faut dire, on s'est quand même bien marré: merci Gérard pour ta candidature héroïque et inutile qui nous a fait passer de bons moments et Fred Nihous pour avoir dit plus de dix fois "justement" dans une minute de spot officiel, belle performance; bien sûr, tout le monde n'a pas la chance d'avoir un staff de comm' aussi performant que celui de l'UMP qui nous a offert un spot officiel kitchissime et inoubliable "Sarko chez les choristes"(énorme). Pourquoi n'ont-ils pas joué la carte à fond, genre:

Vois sur ton chemin français oubliés, égarés
Donne-leur la main pour les mener vers d'autres lendemain.

Je passe sur les gaffes de Ségo, entre néologismes et "petites" fautes de grammaire (le coup des écarts salarials, c'est pas mal!), la pauvre s'en est déjà assez pris comme ça. Par contre, je revendique moi aussi de piquer une "saine colère", par exemple quand j'entends sa proposition à peine démagogique (j'en entends déjà certains hurler en lisant ce mot^^) de faire raccompagner chaque fonctionnaire femme par un homme de son service si elle doit rentrer tard. Ou comment rebondir sur un fait divers affreux pour proposer une mesure constructive. Un résumé de la méthode en somme... passons.
J'ai eu la chance de vivre ces dernières semaines de campagne à Paris, chance car il faut le dire c'est quand même là que sont les QG des principaux partis et que (presque) tout se passe. Oui, elle va me manquer cette ambiance électrique, ces allusions et plaisanteries incessantes liées aux derniers rebondissements, ces phrases saisies au hasard de discussions animées aux terrasses des cafés, des promenades et repas en terrasse ponctués par les girophares des escortes de nos candidats à travers la ville, et bien sûr tous ces échanges vigoureux de points de vue à tout bout de champ. L'homme est un animal politique...
Vous ne trouverez ici ni diatribe ni panégyrique pour tel(le) ou tel(le) car pour mon plus grand malheur je n'ai trouvé celui ou celle en qui placer mes espoirs alors advienne que pourra, votons mes amis, votons, et nous verrons.
Avant de laisser la place aux images, saisies ça et là pour mes world-trotters d'amis avec lesquels je veux partager ces instantanés politiques et humoristiques, je tiens à saluer (ça va peut-être en étonner plus d'un) la grande Arlette pour sa dernière présidentielle, elle qui a porté avec obstination, abnégation et avec - c'est assez rare pour être souligné - une très grande sincérité dans ses idéaux. Ses "travailleurs, travailleuses" vont nous manquer, et je le dis sans sourire. Voilà, c'était la page émotion du post et je vous laisse maintenant ces quelques images chopées ça et là et dont je voulais vous faire profiter. Je n'ai pas pu m'empêcher d'immortaliser cette extraordinaire affiche des guignols pour le "pot de départ" de Chirac que vous avez pu voir au début de ce message.
Il est 19h56, le suspense est à son comble, je vous laisse citoyens!





Celui-ci a tout compris:




Juste pour le fun, et pour son côté esthétisant:




En sortant un peu du trip électoral, cette affiche-cri d'alarme pour la liberté de la presse mérite le détour:


Et puis bon, parce que je vous aime bien, je ne pouvais pas ne pas vous montrer LA photo de la présidentielle. D'ailleurs, elle parle d'elle-même; attention, c'est du lourd:


Allez, encore une petite pour la route, c'est vraiment trop bon!!!

Ah ah ah ah ah ah ah!!!! T'es le meilleur JP!!! See U guys, Love.

09 avril 2007

Saudade...



Bonjour mes chers amis, c'est bon de vous retrouver après tout ce temps! Je profite d'une accalmie bloggessque chez mon frère bien-aimé pour vous donner ENFIN quelques nouvelles sous la forme de quelques photos sortie tout droit de mon bel ordinateur.

Mais trêve de bavardage, passons en images, à quelques-unes de mes petites et grosses nostalgies madrilènes...


Ah ma Dada, ma chère Dada, comme tu me manques...


Bouhouhouh!!!

Euh, peut-on appeler tortilla cette omelette uniformément crammée des deux côtés? en tout cas, belle tentative et, on a beau dire, le retournement poëllesque nécessite un vrai coup de main!


Adieux eaux, tapas, jambon, tio pépé!



Pour faire dans la fierté nationale, les deux accolytes Don Quichotte et Sancho Pança


Ouais...

21 février 2007

Paris, je t'aime



C'est tout ce que j'ai à dire.

18 janvier 2007

Milan le temps d'un week end ou la parenthèse enchantéé

Mes amis, après une trop longue absence blogguesque, me voici de retour avec bien du pain sur la planche! Tant de choses à vous raconter! Je ne me rends pas trop compte, mais je crois que de l'extérieur, vous ne savez qu'un dizième de mes aventures! Et je me dois ici de combler ces lacunes, comme je m'y suis engagée. Mais si l'assiduité ici même me fait un peu défaut (a bon, vraiment? c'est un euphémisme?^^), mais n'oublions pas que j'ai nombre de péripéties technologiques à ma décharge, l'envie est bien là de tout vous raconter et de vous donner un aperçu de mon existence -si peu!- madrilène!




Je dis "si peu" car ces derniers mois les voyages n'ont pas manqué et j'ai souvent déserté ma capitale espagnole pour aller traîner mes guêtres d'un bout à l'autre de l'Europe. D'ailleurs, en saggitaire qui se respecte, et un voyage en appelant un autre, une idée m'est passé par la tête, celle qu'il ferait bon faire un tour outre Atlantique cet été... Toujours est-il qu'entre novembre et janvier j'ai pas mal bourlingué, entre avions low cost peu ponctuels et cars inconfortables. Mais qu'importe la charette pourvu qu'on ait l'ivresse!


Puisqu'il faut bien commencer quelque part et de préférence dans le désordre, et avant de vous conter mes multiples allées et venues dans la délicieuse Andalousie, faisons tout de suite cap sur Milan, d'où je suis fraîchement revenue.
Milan. L'Italie donc, la Lombardie plus précisément. Une bourgade d'1,3 million d'habitants intramuros, capitale économique italienne, renfermant le temple incontesté de l'art lyrique et capitale internationale de la mode, détail qui n'est pas surprenant quand on voit comment sont habillés les milanais. Comme dirait l'autre, je ne me mouche pas du coude (charmante expression) et fait une infidélité à Rome, ma bien-aimée à la découverte de la province (!) italienne.


Car c'est à Milan que vit l'illustre diplomate choletais, spécialiste mondial en géopolitique indienne (il est un peu moins fort à Crash Team Racing mais bon, on ne peut pas être bon partout!), Kévin Parthenay, que j'ai la chance de compter parmi mes amis. Les membres de la LBGT étant éparpillés aux quatre coins du globe, il leur importe de se réunir autant que possible quand ils se trouvent sur le même continent. Les amerloques nous narguant sans cesse à coup de "j'ai passé le week-end à NY avec ...", "qui est-ce qui a passé Thanks Giving avec ...", "ils sont pas beaux les platanes à Montréal?" et gnagnagna et gnagnagna, nous autres européens décidâmes de contrattaquer avec un week-end glamourissime et hautement bégesque au pays de Prada et du Martini.

Ainsi fût fait, et malgré un funeste retard aérien qui laissa Kéké dans le froid rongé par les affres d'une attente angoissée, je débarquai heureuse et posai le pied en Italie. Instants exquis de retrouvailles que je ne tenterai pas de décrire et comme on pouvait s'y attendre, une conversation qui reprît comme si elle ne s'était arrêtée.

Un appartement fort accueillant et déserté par ses habitants nous promettait une liberté, une tranquillité et une propreté (grâce à Kéké, fée du logis!) auxquelles je ne suis plus guère habituée dans mon auberge espagnole - qu'à propos j'ai quitté en février pour emménager chez Claire, pour deux derniers mois de pur plaisir.


Ce jeudi soir donc - car j'ai cette chance d'avoir de longs week-end! - je n'eus qu'un bref et nocturne aperçu de la ville dont voici un cliché:



Le lendemain, avec la chance inouïe d'avoir un ciel bleu et ensoleillé en plein mois de janvier, nous partîmes nous balader dans la ville et faire un peu connaissance. Après un bref passage par la belle universitaine kékienne, nous rejoignîmes le coeur de la ville par de très agréables rues piétonnes hautement fréquentées qui laissaient apercevoir entre leurs immeubles les premières flèches gothiques du Duomo, la somptueuse cathédrale milanaise, qui dixit wikipédia est la deuxième plus haute du monde après Beauvais (ainsi donc il y aurait autre chose à Beauvais que l'aéroport de Ryan Air!!!) et la troisième plus grande après Saint-Pierre de Rome et celle de Séville, dont je vous rabattrai les oreilles (les yeux?) dans un prochain article tant elle m'a éblouie. Je dois dire que l'intérieur est un peu décevant mis à part une édifiante statue de saint Barthélémy écorché (son martyre paraît vraiment très réaliste, brrrr!), de très beaux vitraux, et l'atmosphère de quiétude et de grandeur qui imprègne les lieux saints.




Ci-dessous: le chemin qui nous mena à la cathédrale, le fameux Duomo avec quelques détails extérieurs et quelques vues prises inside.









La place du Dôme en elle-même est superbe comme vous pouvez le constater, et mise à part ses gentils locataires et les types qui vous tannent pour vous vendre des saloperies, on peut dire que c'est un endroit très agréable où il doit être bon de siroter un café de bon matin ou de regarder longuement les promeneurs en réfléchissant à la marche du monde. Mais le temps pour nous n'était pas à musarder de la sorte, car l'impressionante Galleria Vittorio Emmanuele nous aguichait en nous exposant sa superbe coupole de verre et d'acier.




Nous déjeunâmes d'une pizza simple et délicieuse comme seuls les italiens savent les faire dans un restaurant qui, par hasard, avait déjà reçu un éminent membre de la famille! Et oui, une petite surprise m'attendait sur le mur réservé aux passagers de la Scala... A son propos justement il était temps pour nous d'aller la voir de plus près. Le temps d'acheter quelques cigares et de lécher les belles vitrines de la Galerie et, les jambes tremblantes, je me dirigeai vers le saint des saints, LE plus grand opéra qui soit, celui où les plus grands ont été hués ou portés aux nues par un public exigent, capricieux... et roi. Le fougueux Alagna, à tort ou à raison (mais est-il vraiment sensé de huer un ténor au bout de quelques notes???) en a récemment fait les frais. La Callas elle-même n'avait-elle pas subi les foudres des lyricomanes milanais? Quoiqu'il en soit, la Scala, qu'on y chante où qu'on y écoute, bouche bée, debout, le dos douloureux mais heureux les grandes voix du moment dans des pièces tragiques et spectaculaires, le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle se mérite! En ce qui nous concerne ce fût une visite échevelée de tous les points de vente connus qui, évidemment, le jour même de la dernière d'un opéra phare n'avaient rien à nous offrir que des "bonne chance!" voire des "Laissez-tomber les enfants! Aïda, pour la dernière, mais vous rêvez!" Ben oui, on rêvait! Tant et si bien qu'abandonnant les voies officielles mais pas notre détermination, nous nous décidâmes à nous tourner vers d'autres qui le sont moins (en même temps, en Italie, tout est relatif...). Kevin - qui pourrait penser à une reconversion dans la mafia si un jour les temps sont durs - tâchait de questionner les badauds rodant sur la place pendant que je m'efforçais de dévisager les gens aux alentours pour tenter de démasquer ceux qui devaient à coup sûr cacher les précieux sésames sous leur manteau. Ce n'est pas si évident et on a du blesser l'amour propre de quelques milanais cet après-midi là!



Mais finalement après avoir tchatché (enfin Kevin, moi j'acquiesçais aux quelques bribes que je saisissais!) avec les personnages incontournables des arcades contigües (le vieux au badge, le papy qui baragouinait des paroles incompréhensibles en faisant des grands gestes, le type avec un oeil qui dit zut à l'autre et autres personnages colorés), nous fûmes enfin mis en contact avec le mafioso qui régnait en maître sur le coin avec lequel Kéké engagea des pourparlers. Un rendez-vous fût pris pour deux heures plus tard. Le temps pour nous d'aller prendre un vrai expresso et un capuccio (horreur! vingt ans dans l'erreur à croire qu'on pouvait commander un cappuccino!) dans un café chic, le Victoria ;-D qui pourtant ne nous porta pas bonheur puisque mon accolyte milanais préféré s'y fit détrousser sans qu'il s'en aperçût (au moins, ça m'aura donné l'occasion de caser un imparfait du subjonctif, c'est pas tous les jours!) Gros coup dur en tout cas, ces gredins ont été assez habiles pour lui piquer de l'argent tout juste retiré et sa carte bleue (bonjour le bordel avec l'administration italienne et nos boulets de compatriotes!) Mais cela a finit de nous convaincre qu'il fallait qu'on passe la soirée à la Scala, avec l'enjeu maintenant de sauver la soirée! A la nuit tombante nous rejoignîmes notre parrain préféré et payâmes nos places évidemment une petite fortune... que l'on ne regreta point! Bien des pinces de ma connaissance devrait prendre exemple sur la conduite de grands seigneurs que nous eûmes ce soir là Kevin et moi. Un coup de tête, une folie, mais quelle soirée mes enfants, QUELLE SOIREE!!! Du genre de celle qui reste gravée dans sa mémoire, de celle qu'on vit avec le sentiment délicieusement douloureux qu'il est éphémère, court, mortel, et on voudrait tout absorber, tout garder intact pour se le faire défiler à l'envi dans son p'tit ciné cérébral perso... Pour vous, j'ai risqué ma vie pour prendre quelques clichés de l'antre fatal tout de velours et de lumière, et vous donner une petite impression du Teatro alla Scala.


Malheureusement, ce foutu blog refuse de me laisser vous montrer tous les beaux clichés de ce théâtre somptueux, alors vous allez devoir vous contenter d'imaginer tout ça jusqu'à ce que je puisse les mettre...



Achats de cigares pour Kévin, qui depuis qu'il est milanais, ne recule devant aucun atour chic pour se fondre parmi les autochtones!


Et pour faire patienter le gentil lecteur accablé d'impatience, quelques vues milanaises à la nuit tombante ...

















































Bon, toujours impossible de mettre le reste des photos mais je ne vais pas pour autant laisser ce récit inachevé... Nous en étions donc au vendredi soir, jour béni d'entre tous et soirée EXTRAORDINAIRE comme vous l'avez compris. Heureux, comblés, aux anges, l'impression était toujours là le lendemain matin (enfin matin, c'est un bien grand mot!) et spontanément, c'est une des premières choses que l'on s'est dite Kévin et moi samedi matin: mince, qu'est ce que ç'était bien! Wow, je crois que j'en ai rêvé cette nuit! Et le fait que ce jour là le soleil avait déserté le ciel milanais ne put rien changer à notre excellente humeur.

Le temps de rejoindre la gare, de monter dans un vieux et poussif train comme seuls les italiens en ont encore (pour les espagnols la question ne se pose pas: des trains, eux, ils n'en ont pas!), ce genre de train qu'on dirait sorti d'un roman de Simenon ou de Modiano peut être, de ceux qui n'existent plus que sur la frontière suisse. Mais je ne vais pas encore vous faire le coup du train, vous aller vous lasser et je tiens à conserver mes derniers lecteurs. En 3/4 d'heure nous gagnâmes donc la frontière et la ravissante petite ville de Côme, un bijou de coquetterie niché au creux des Alpes et au bord d'un magnifique lac transfrontalier (que vous avez pu voir dans le dernier James Bond). La ville se donne, je crois, des airs vénitiens, à moins que ce ne soit la brume ou mon imagination qui ne me l'aient suggéré. Délicieuse promenade au bord du lac, au milieu des montagnes puis balade dans la ville en elle-même, prisée des milanais qui aiment à s'y échapper pour le week-end, si bien que l'on peut y trouver tout ce qui peut rendre un milanais heureux: des fringues, des fringues et des fringues; des belles boutiques, des belles boutiques et des belles boutiques. Résumons donc: un train, un lac, des montagnes, le clapoti des vagues sur la coque des bateau, le ciel qui se teinte de rose tandis que le jour décline et une adorable petit ville avec des merveilleuses boulangeries pleines de pizzas maisons succulentes (celà va sans dire... Quelqu'un a déjà mangé une mauvaise pizza en Italie???) et ces boutiques de design pointus et de fringues de luxe. En plus c'était les soldes... quand on vit ça, n'a t-on pas déjà une idée un peu plus précise du bonheur? "Ne bougez plus, c'est un moment parfait".

Nous sommes donc rentrés "à la brune" tout heureux encore de cette belle journée et décidés à rester sur la lançée; un mojito s'imposait (jusqu'alors, bien sûr, il martini blanco avait été plébiscité, vous vous en doutez). Ce soir-là nous avons été nous aventurer