Biboo bat des ailes

Mes chers amis, un message comme une bouteille à la mer… Eparpillés au quatre coins du monde ou restés au bercail jamais quitté, je suis loin de vous… Or l’amitié, ça s’entretient, je le sais ; j’y tiens. C'est ce que je tenterai de faire ici.Pour que quand je rentrerai, quand nous nous retrouverons tous, nous ne nous regardions pas un instant comme des étrangers, mais que nous ayons l’impression de nous être quitté la veille. Et de reprendre une conversation inachevée…

19 octobre 2006

1ère Bougie pour un Acronyme Magnifique

Mes chers amis, quel jour merveilleux que ce 19 octobre, où je retrouve avec joie mon clavier et ce petit bout de toile qui m'appartient, vous appartient! Et justement, aujourd'hui, je ne peux pas ne pas vous parler d'un autre 19 octobre qui tient une place toute particulière dans mon coeur. C'était il y a un an...
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Il y a un an, jour pour jour, à cette même heure, trois têtes - une brune, une blonde, et une chatain - se tournaient de tous les côtés dans les larges fauteuils de l'UGC. Ils se sentaient tout tremblants, exités, intimidés alors que sur l'écran le générique défilait. Une autre touffe blonde, non pourvue de poireau, manquait de glisser sous le coup de l'émotion et courait sur la moquette bleue en s'agitant. Les flashs crépitaient, les yeux s'équarquillaient, les visages s'épanouissaient de bonheur et d'admiration: la BAM était née.


Dès lors, les coulisses du multiplex lillois leur devinrent familières, et ils prirent l'habitude d'aller boire une petite coupette, l'après midi, dans le bureau de la direction. On les rangeait parmi les indéboulonnables des salles obscures, juste entre une harpie sans âge, chevrotante et édentée, coiffée de chapeaux surannés et dont les coups de cannes faisaient la terreur du sous directeur (un blanc bec en costume dont on soupçonnait des liaisons peu platoniques avec sa supérieure) et un rasta blond décérébré pipolophile dévoué à un pseudo-BG (pfffu) qui croyait impressioner quelqu'un avec ses airs de journaliste sans lecteurs. Bref, ils avaient fait leur place en moins de deux, imposant leur classe, leur réserve et leur dévouemant à la Cause, inspirant la sympathie à tous ceux qu'ils rencontraient. Bientôt, leur popularité traversa les frontières - celles du nord, de la Belgique - et tous voulurent se les arracher.


Mais au lieu d'abandonner les lieux où ils avaient grandis, où ils étaient nés, ils choisirent de continuer leur Oeuvre quels que soient les dangers: affrontant les profiteurs et les cajoleurs, ils distribuaient à tout va de précieuses invitations; ils couvraient les murs tristes de leur école d'affiches pleines d'espoir où l'on parlait d'un monde meilleur, de Geisha mystérieuse, de héros courageux, de pays inconnus et superbes se débattant avec les morceaux de scotch et les punaises à récupérer; on les voyait, au foyer, déguster un délicieux sandwich BDS assis derrière une table des heures durant, arranguant la foule et convaincant les récalcitrants - et les pinces! - d'acquérir les précieux sésames bleus de carton qui leur ouvriraient les portes du rêve et de la magie. Ils enregistraient patiemment les noms, avec une précision méticuleuse qui ne les mit jamais en défaut, et la liste s'allongeait jusqu'à des longueurs improbables. Que trois seules personnes réussissent à en faire autant, armés de leur seule bonne volonté - et de leurs atouts de BG, certes - était comme un miracle jailli de l'alchimie de leurs trois êtres. Et çela sans intérêt aucun! Dame, ç'était tout bonnement incroyable. Ils n'avaient sacrifié à leur simplicité ordinaire que le lieu où ils donnaient leurs rendez-vous: bientôt l'Ermitage devint leur seconde maison. Les coups de fil étaient incessants, les sollicitations pleuvaient, mais ils gardaient la tête froide et continuaient à observer, à apprendre, car ils étaient si jeunes encore!


Avec tout ça, ils trouvèrent le temps de faire venir les César à Lille, au 93, rue Jeanne d'Arc, où une soirée de réjouissances gastronomiques sans précédent et d'adoration pieuse s'inscrivit dans les mémoires malgré une déception amère et une bataille acharnée l'après-midi qui précéda, avec un téléviseur buté et muet. Leur heure de gloire vint lorsque dans l'amphithéâtre bondé et enthousiaste entra un réalisateur oscarisé de leurs amis pour disserter généreusement sur sa production récente. Sans quitter le moins du monde leur humilité coutumière, ils avaient précédé la rencontre d'une très frugale partie de baby-foot à l'abri des regards.

Pendant ces quelques mois qui passèrent avec une étonnante rapidité, la BAM, qui n'avait pas tardé à devenir une référence du PAF (Paysage Associationnel Fpalien), laissa une empreinte indélébile, et ses trois membres, unis par le feu de la passion cinéphilique, séparés brutalement par une année d'exil qui les renforcerait, étaient bien décidés à écrire de nouvelles pages à cet ouvrage magnifique où l'on lisait en lettres d'or les initiales gravées.

Miss U both... (eh, ça se voit à peine que c'est un montage, non?

Patience, patience, notre tour viendra les amis!)

Voilà, je viens, en quelques lignes, de vous montrer empiriquement l'étendue de ma folie. Et, plus syntaxiquement mon amour de l'imparfait. L'imparfait, joli mot.

8 Comments:

Anonymous Anonyme said...

ah bah ça fait longtemps qu'on l'attendait! dommage que le texte soit écrit en noir sur fond bleu foncé...mais c'est très joli quand même! Ah, la BAM restera à jamais gravée dans nos mémoires! Nous en serons éternellement reconnaissants et je dois dire qu'elle nous manque un peu. J'ai eu l'occasion de voir certains films du festival international de Vancouver et le commentaire de LA critique palienne me manque un peu.
la BALM.

21 octobre, 2006 06:22  
Anonymous Anonyme said...

Ma chère M.
Que te dire de plus que ce que j'ai déjà dis dans le mail que je t'ai fais suivre....
MERCI pour cet article qui nous va tous droit au coeur et qui est l'occasion de nous rappeller de si bons souvenirs (j'avais presque oublié, je sais jamais son nom, appelons la Augustine, je parle de la "vieille édentée"..., espérons qu'elle tienne le coup une année supplémentaire!)
Je t'embrasse très très fort!
B. (responsable "accueil VIP" de la BAM, représentant BAMesque secteur Amérique du Sud)

21 octobre, 2006 20:26  
Anonymous Anonyme said...

Très chère BAM!
C'est en qualité de marraine de votre association et en ce jour anniversaire (nous sommes le 22.... merci pour le voyage d'ailleurs) que je viens à vous pour vous souhaiter une bonne continuation!
Je ne remercierais jamais assez Jean-Claude de nous avoir fait rencontrer (par l'intermédiaire de votre charmant et élegant responsable VIP, que je salue chaleureusement) et espère que les projets que nous avons entrepris ensemble porteront leurs fruits! D'ailleurs qu'en est-il du BAM dîner??

Encore très bon anniversaire à vous!
Salutations
Et si vous passez par St Sulp', passez donc prendre une petite coupette!

Votre Tendre Marraine

23 octobre, 2006 01:14  
Blogger Biboo bat des ailes said...

LOVE YOU B., You're the best!!! :-D

M.

23 octobre, 2006 12:54  
Anonymous Anonyme said...

LOVE YOU B., You're the best!!! :-D

M.

23 octobre, 2006 12:54  
Blogger Tibs said...

Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaireeeeee, joyeux anniversaire. La B.A.M. a un an et elle est encore présente dans nos coeurs et nos esprits. Viva la BAM, Viva el ciné, Vive les associations classes et distinguées à l'IEP.

Tib

23 octobre, 2006 16:38  
Anonymous Anonyme said...

Ma très chère M.,

Quel superbe hommage !
Je ne sais moi non plus ce que je pourrais ajouter après nos échanges de mails autocongratulateurs, mais ton article force respect et admiration, difficile de faire mieux pour ce 1er anniversaire (si j'excepte le petit mot discret de notre Marraine... - comment, vous n'avez rien vu ?! Cherchez bien...) !

Si j'avais eu une connexion en ce 22 octobre, je crois que le BAM Dinner version A. vous serait parvenu... Patience et longueur de temps mes amis !

A M., à B., et à tous nos fans...

A. (représentant BAMesque secteur Amérique du Nord)

23 octobre, 2006 17:53  
Anonymous Anonyme said...

You're welcome my dear! J'ai beaucoup de mal à te pardonner tnt ton silence me fait souffrir mais je suis sûre que mon attente sera récompensée au delà de mes espérances! So, as usual, I keep faith!!!
Love U
M.

23 octobre, 2006 18:24  

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