Biboo bat des ailes

Mes chers amis, un message comme une bouteille à la mer… Eparpillés au quatre coins du monde ou restés au bercail jamais quitté, je suis loin de vous… Or l’amitié, ça s’entretient, je le sais ; j’y tiens. C'est ce que je tenterai de faire ici.Pour que quand je rentrerai, quand nous nous retrouverons tous, nous ne nous regardions pas un instant comme des étrangers, mais que nous ayons l’impression de nous être quitté la veille. Et de reprendre une conversation inachevée…

28 août 2006

Hors-saison

Arcachon, 17h29
un café sur l'avenue de la plage,
2ème étage à coté du billard, dans une atmosphère emfumée.
Il pleut.

Un peu de patience! Après une parenthèse (enchantée mais pluvieuse) dans notre beau pays, je promets de ne vous cacher aucun détail et de tout vous raconter, balades en bateau sur le bassin, festins d'huîtres, de vin et de mets raffinés, etpour revenir à des festivités plus madrilènes, des corridas, dégustations de tapas et rebondissements appartementesques (la coloc team se déchire - pas de pugilat en vue, rassurez-vous, juste certains qui ont trouvé mieux ailleurs et fuient la promiscuité croissante et le propriétaire un peu trop collant...). Ici, tout va bien, je suis très bien ici comme toujours et retrouve cette ville adorable avec beaucoup de bonheur. La pluie même me manquait. La saison se termine, les derniers vacanciers désertent les plages détrempées pour les cafés du centre-ville, les magasins liquident maillots de bain et crèmes solaires, les premières feuilles mortes jonchent les trottoirs de la ville d'hiver silencieuse.

Sur la plage ensoleillée
Coquillages et crustacés
Qui l'eût cru, déplorent la perte de l'été
Qui depuis s'en est allé.
On a rangé les vacances
Dans des valises en carton
Et c'est tristes quand on pense à la saison
Du soleil et des chansons.
Le soleil mon grand copain
Ne me brûlera que de loin
Et c'est dans ma chevelure ébouriffée
Qu'il va le plus me manquer.

J'aime beaucoup cette ambiance de fin de l'été, un peu triste, et rêve de revenir passer quelques jours ici hors-saison, profiter des longues rues calmes et silencieuses, de la jetée et du bord de mer rendus à leur solitude.
Je suis d'humeur poète, ne ricanez pas. Je vous retrouve bientôt.

09 août 2006

Fangio is back!!!


Petit clin d'oeil et grand bravo à mon frère adoré qui a - enfin - décroché son permis de conduire!!! Prends en soin, les points filent vite paraît-il (certains dans la famille en ont fait l'expérience...) et surtout fais attention à toi!!!
Allez, pour le fun, une photo d'un de tes modèles, même si tu dois me promettre de ne pas l'imiter sur le bitume parisien, tu promets hein?

07 août 2006

Retraso sobre el ùltimo fin de semana

Niños, me voici de retour sur biboo bat des ailes pour vous conter la suite de mes aventures madrilènes et vous faire part de mes turpitudes intellectuelles et préoccupations quotidiennes.

Je commencerai par une présentation sommaire de mes deux nouveaux colocs, Bathylle (prononcez « batile », d’après elle, c’est la seule qui porte ce prénom, d’origine anglaise, en France), stagiaire de son état au service promotion et marketing du chiquissime Ritz de Madrid! Pour l’anecdote, ils l’ont prié de ne plus passer par le grand hall, ce qu’elle faisait chaque matin avec candeur, mais par l’entrée de service reservée aux employés lol.El otro chico se llama Piérrick (orthographe plus qu’incertaine... Pierre-Eric peut être ou encore un de ces foutus prénoms bretons apres Soizic et Louison - lol Pépé, tu sais que j’aime beaucoup ce prénom), il bosse dans une compagnie d’assurance de voyages en même temps qu’il essaie de boucler ce qu’il appelle « ma thèse » et qui après quelques demandes de précisions s’est révélé être un mémoire de 50 pages... enfin le pauvre, il bosse de 16h à minuit donc ca doit pas être de la tarte ! En tout cas, ils sont tous les deux très sympas et jusqu’à maintenant notre nouvelle vie à cinq se passe plutôt bien.
Mis à part que le foutu « encargado », Carlos, chargé de veiller sur l’appart et de règler tout ce qui cloche est tout le temps dans nos pattes et c’est vraiment pénible ! Cam, crois-moi, quand tu dis qu’avec les travaux dans votre appart et tous les va-et-vient vous ne vous sentez pas vraiment chez vous, je sais de quoi tu parles car Calle de la Cruz, ca n’arrête pas. Toujours un ouvrier qui bosse, quelqu’un qui visite ou le proprio dans les parages... par moment on a vraiment envie de les virer. Enfin, bref, gardons notre calme.

En ce lundi ensoleillé, il me paraît de bon ton de vous raconter mon week-end qui, s’il ne fut pas des plus palpitants, n’en a pas moins été très agréable. Vendredi ( dans mon emploi du temps, c’est le début du week-end hihi), après un lever tardif et la lecture d’un papier sur la table cuisinale annoncant l’absence de gaz bicause travaux, je pris la soudaine et courageuse décision de m’en aller chercher un café dans la jungle urbaine de Gran via. J’enfilai résolument une paire de jean’s, des tongs, mes lunettes de soleil bien sûr, ainsi qu’un adorale petit blouson acheté ici mais que le temps trop clément ne me permet pas de mettre – mais bon là, 35º ou pas, j’avais décidé d’enfin l’inaugurer. Dans le miroir de l’ascenseur je me trouvai un air californien et il me parut donc approprié d’aller fêter ca au Starbucks du coin (il y en a partout ici). Des gens se retournèrent sur mon passage, me prenant sans doute pour Kate Moss au saut du lit, je ne sais...


Le café avalé et les ablutions quotidiennes de rigueur étant faites, je passai un moment à réfléchir à la marche du monde, à m’interroger sur le pourquoi de la mercantilité exponentielle de la bêtise humaine, à... non, en vrai, je ne faisais pas grand chose que glandouiller sur le net et écouter de la musique. Mais bientôt, alors que dans mon ventre des gargouillis funestes m’annoncaient le besoin de me sustenter pour échapper à la mort, le constat que l’appart était occupé par l’encargado et ses sbirettes qui tentaient de récurer notre graisseuse cuisine de fond en comble me sauta aux yeux et, je décidai, UNE FOIS N’EST PAS COUTUME* de m’en aller dehors déjeuner. Après examen des troquets et bars à tapas alentours, je jettai mon dévolu sur une terrasse en plein soleil et m'y installai aussi sec. Un coup d'oeil sur la carte me persuada de tenter le toast au saumon fumé, économique pour une fois et so chic. Le serveur en tablier blanc, contrairement à nombreux de ses collègues dans ce pays, était carrément aimable et je me surprîs à comprendre tout ce qu'il me disait. Je finis ce frugal en-cas avec une large part d'un fraisier tout à fait acceptable et un café. Puis je levais le cap et marchai dans la ville. Ma foi, je me suis promenée longtemps, pour info jusqu'en haut de la Calle Serrano, que j'ai découverte, et qui est le repère madrilène du luxe et de la mode. Grands joaillers et temples du prêt-à-porter y côtoient de plus modestes boutiques, que j'ai davantage visité, par timidité et surtout par clairvoyance. Je suis rentrée dans la soirée, fourbue, mais avec autour de la taille une ceinture toute neuve (Zara, pour faire dans l'original). A peine le temps de se reposer un court instant, et je m'en allai rejoindre Diana, la voisine allemande adorable de Bettina - l'avocate qui m'a accueillie à mon arrivée à Madrid- et avec qui j'ai sympathisé. Je lui trouve vraiment un air de Kirsten Dunst, c'est fou, d'autant plus qu'elle parle un anglais très américain avec une voix chantante. Nous avons dégusté des glaces Ben & Jerry's plaza Mayor, que je n'avais jamais goûté, avant de lui visiter mon appartenant en baragouinant avec un anglais approximatif (pfou ca a été très dur pour mon pauvre cerveau branché depuis des semaines sur la fréquence espagnole!). Enfin nous avons convenu de nous retrouver très bientôt pour aller admirer Johnny Deep dans 'Pirates des Caraïbes 2' puis d'aller essayer le 'kebab végétarien' (concept prometteur s'il en est et qui mérite une étude en règle). Retour at home tôt donc, je finîs ma soirée devant le film de Jacques Audiard 'Regarde les hommes tomber' avec J.Yanne, JL Trintignant et M.Kassovitz, vraiment pas mal.
Je commence à cerner cet excellent réalisateur et ses obsessions, j'adore ses images sombres et ses clairs obscurs étudiés, ses intrigues policières tortueuses, sa manière propre de montrer la violence... bref, je crois que je ne raterai désormais aucun de ses films et que je vas me plonger plus précisément dans sa filmographie (cette nouvelle lubie me vaut les quolibets de mes colocs qui n'ont pas su apprécier toute la beauté de 'De latir mi corazon se ha parado', le titre espagnol du film césarisé).

Samedi: lever tardif comme il se doit, long moment passé à me préparer un délicieuse ratatouille, puis cinéma bien sûr, où j'ai découvert la cinémathèque espagnole ou "filmoteca cine doré" située pas très loin de chez moi, économique (taquilla a 2€!) et le seul endroit de Madrid où voir du cinéma espagnol, français et étranger de qualité, car sans rire la programmation ici fait frémir, sans blague, de quoi se faire tirer une balle à n'importe quel lecteur de Télérama ou désepérer chaque membre de la BAM... Mon choix s'est porté sur Le temps des loups, un film de Michael Haenecke (réalisateur du glauquissime mais intéressant La pianiste, palme d'or en 2001 je crois, et du génial Caché), passé inaperçu à Cannes et boudé dans les salles. Pour mon plus grand énervement, j'ai raté les 3 premières minutes du film, car ici quand ils donnent l'horaire, c'est celui, brut, du début du film, d'autant plus qu'il n'y ni pub ni bande-annonce!! J'ai regretté les larges avances imposées par mon cher A. et auxquelles j'avais tant de peine à me soumettre...
Le film n'est pas du genre de celui qui vous donnent la pêche, comme toujours chez Haenecke, puisqu'il se penche sur les réactions d'une famille dans un contexte apocalyptique assez flou (ou est ce parce que j'ai raté le début?) d'une explosion atomique ou de catastrophe naturelle. Celle-ci, menée par une Isabelle Huppert peu maternelle et complètement dépassée par les évènements, se débrouille tant bien que mal pour survivre après ça, dans un contexte de rationnement et de marché noir où l'eau se monnaye à prix d'or et trouve refuge dans une gare où, en compagnie de dizaine de compagnons d'infortune avec qui il faut bien cohabiter, elle attend un hypothétique train qui les emmènera peut être dans un endroit moins désolé. Le film montre bien leur errance, comme toutes les portes se ferment lorsque l'on manque de tout, comment chacun réagit lorsqu'il ne peut compter que sur soi. La poignée de personnages qui sont amenés à vivre ensemble (parmi lesquels O.Gourmet, P.Chéreau, B.Dalle ainsi que le mec qui se tranche la gorge dans caché - nice comme carte de visite non? ^^) s'organise en une micro-société aux équilibres instables, où les tensions se font jour dès que chacun se rend compte de leur dénuement et de leur méconnaissance de leur situation, et où la moindre décision cristalise les divergences quant à la stratégie à adopter. C'est magnifiquement fait, très inquiétant et surréaliste, une belle réflexion sur le groupe et sa/la survie (peut-on survivre seul, par soi-même? ou doit on unir ses forces et utiliser les ressources de chacun?). Doit on abandonner toutes ses règles et la loi, tuer et voler impunément? Qui doit châtier quand l'autorité de l'Etat n'est plus? Bref, je ne vais pas vous faire une étude d'une film qui serait fastidieuse pour vous qui devez être nombreux à ne pas l'avoir vu.
Le soir nous avons fêté les 31 ans de ma coloc Stéphanie, après un solide apéro à l'appart, dans un restau espagnol (à é"h"à, normal) au cadre branché et très agréable, et en prime pour un prix modique! j'ai pu goûter diverses spécialités, des crevettes à l'ail (délicieux) à "el bacalao con espinasas" (morue aux épinards, très bonne mais qui malheureusement comme la majorité des plats baignait littéralement dans l'huile, ce qui reste un peu sur l'estomac) et pour finir une sorte de pain perdu dont j'ai oublié le nom - mais pas le goût ;-) Après ça, errance dans les rues madrilènes pour trouver un Paf (bar dansant) à la hauteur de l'évènement. Comme d'hab', ca nous a pris du temps car personne n'était jamais d'accord lol si bien que, une fois un lieu unanimmenent trouvé, un coup de barre monumental nous a rapidement terrassé et nous a renvoyé dans nos pénates... Nous ferons mieux la prochaine fois!

Dimanche: promenade dans un quartier de Madrid très coloré et populaire, Lavapiès, où toutes les minorités se côtoient et se mélangent. Stéphanie, Christophe et moi avons choisi un restaurant indien qui s'est avéré absolument délicieux. Ce déjeuner en terrasse (vers 5h de l'aprem, adaptation au rythme espagnol!) sous les doux rayons du soleil a été des plus agréables. Puis, retour à la cinémathèque toute proche pour le Peter Pan de Hogan (un film sorti en 2003 je pense, avec Ludivine Sagnier en fée clochette). En anglais sous-titré espagnol, ça n'a pas toujours été de la tarte je dois dire, mais connaissant globalement l'histoire, j'ai pu comprendre une bonne partie lol Nous ne nous attarderons pas sur le film, pas mal mais peu marquant en fait, on regrettera que la poésir lui fasse défaut; sur un conte aussi riche ç'eût sûrement été possible.

Mes chers amis, je vous laisse, il est tard et ce matin, je ne me suis pas réveillé et suis arrivée très en retard au boulot :-f
J'ai encore beaucoup de choses à vous raconter, alors gardez un oeil sur biboobatdesailes...

Besos

* comprenne qui pourra... ;-p

01 août 2006

La coloc' team s'agrandit!

Mes chers amis, pardonnez-moi de ce long silence. Sans doute suis-je à mon tour gagnée par la léthargie ambiante... En tout cas, ce n'est pas l'envie ni les idées d'articles qui me manquent, seulement le courage (la fragilité de la connexion aidant) et l'existence de moments propices me font pour l'instant défaut. Mea culpa, je tâcherai d'être plus assidue dorénavant (c'est drôle comme ce leitmotiv m'a suivi depuis le début de ma scolarité...).

Enfin ce petit mot nocturne pour vous faire part d'une nouvelle des plus récentes: aujourd'hui, deux nouveaux coloc' ont gagné el piso de la calle de la Cruz. A vrai dire, nous n'avons encore eu qu'un temps très limité pour faire connaissance, mais tout cela s'annonce ma foi sous de bons auspices; souhaitons-le!

Vous en saurez bientôt plus sur ces deux nouveaux frenchies (eh oui!), dès que j'aurai enfin compris leurs prénoms respectifs! En tout cas nul doute qu'il va falloir procéder à d'infimes changements (à trois, on avait un peu pris nos aises) et surtout mettre aux points quelques ébauches d'organisation pour éviter que frigos, placards et salles de bain sombrent dans le chaos! Pfou, je vois d'ici les comptes d'apothicaire pour décider combien chacun doit payer pour le PQ et l'huile d'olive... M'enfin, il faudra bien en passer par là!

Je vous embrasse bien tous et, promis, vous donnerai bientôt plus de détails!

PS: En cherchant cette photo sur google, j'ai appris qu'il existait un violoniste de jazz nommé... Johnny Frigo!!! Je le vois bien en digne successeur de Delphine D., Cindy P., & co ;-)